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AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

Les chirurgiens au temps des Hébreux

onelittleangel.

Les chirurgiens au temps des Hébreux


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Celui qui travaille de ses mains
À l'époque biblique, le médecin (« rofé ») réalisait également des gestes chirurgicaux...  « Celui qui apprend la Thora dans son enfance ressemble au médecin chez lequel on conduit la personne atteinte d'un abcès et qui possède un couteau pour l'inciser et les médicaments pour le guérir. Celui qui apprend la Thora dans sa vieillesse possède le couteau pour inciser » 1. Ce n’est qu’à partir de l’époque talmudique, qu’il y a véritablement l’apparition de chirurgiens qui ont été désignés sous le nom de « rofé ouman » 2 . Sur le plan étymologique, « rofé » désigne le médecin tandis qu’ « ouman » signifie « celui qui travaille de ses mains » 3. Cette définition hébraïque est proche de celle du « chirurgien »désigné par Hippocrate (« kheïros » : « mains », « ergon » : « ouvrage »). Selon Julius Preuss, « rofé ouman »cité à plusieurs reprises dans le Talmud 4 désigne un médecin diplômé 5. Les chirurgien ou « rofe ouman » réalisait surtout des interventions à visée traumatologiques comme des amputations 6 ou des réductions de luxations ou de fractures 7. Ainsi un passage de la Torah évoque un véritable traitement orthopédique qui comprend un pansement avec une immobilisation suivi d’une mesure de rééducation fonctionnelle afin de permettre une récupération de la fonction du bras pour tenir son arme « Fils de l'homme, j'ai brisé le bras de Pharaon, roi d'Egypte; or, on ne l'a point pansé en y appliquant des médicaments, en y posant un bandage comme pansement, afin qu'il reprenne des forces pour tenir une épée » 8.

La prise en compte de l’asepsie et de l’antisepsie
L’originalité des Hébreux a été justement de tenir compte de l’importance de l’asepsie et de l’antisepsie. Les chirurgiens hébreux étaient très attentifs non seulement à la propreté de leur tenue mais aussi à celle de leurs instruments 9 chirurgicaux. Avant l’intervention, ils nettoyaient consciencieusement leurs instruments. Au cours de l’acte chirurgical, ils respectaient scrupuleusement un certain nombre de règles qui doivent être considérés comme avant- gardistes pour l’Antiquité.

Ils opéraient en blouse 10 ou avec un tablier de cuir 11, ils prenaient soin de ne pas toucher une plaie avec leurs doigts 12, ils utilisaient des pansements de chiffons blancs n ’ ayant jamais servi 13, et ils se méfiaient des mouches dont ils suspectaient le rôle dans la transmission d’un certain nombre de maladies 14. Ce respect des règles d’asepsie est remarquablement illustré par l’attitude d’Eléazar qui a ordonné à ses hommes après la victoire sur les Madianites de faire passer par le feu tous les ustensiles métalliques et de laver tous ceux en bois avant de les utiliser 15. Toutes ces précautions, qui paraissent aujourd’hui élémentaires, doivent être considérées comme remarquables et étonnantes dans le contexte de l’époque.Aujourd’hui, le Mohel prend toujours soins de pratiquer la désinfection de ses instruments, d’arborer une blouse blanche et de mettre un pansement propre. Autant de précautions admirables sur le plan hygiéniques, mais qui ont longtemps été considéré comme inutiles. N’oublions pas qu’au XIX è siècle, les « maîtres du bistouri » opéraient en jaquette ou en habit. L’image d’Epinal les représentait les manches retroussées et le col dur, en train de plonger leurs mains dans les plaies opératoires qu’ils avaient préalablement souillés en vérifiant un pansement sale ou après avoir exécuté une autopsie 16.

L’anesthésie selon les Hébreux
Les chirurgiens hébreux réalisaient également des trépanations 17, des traitements de fracture du crâne 18 et même des splénectomies 19. Une telle audace chirurgicale n’a pu être possible que parcequ’il sadoptaient des règles d’asepsie strictes limitant au maximum le risque de survenue de complications infectieuses susceptibles d’entrainer la mort. Mais surtout, ils utilisaient en guise d’anesthésique un poison pour endormir leur patient, une sorte d’hallucinogène, appelé en hébreu « Samma Deshinta »20 . Cela correspondrait, selon Isidore Simon, à la mandragore associée à du vinaigre 21.
Cette anesthésie a permis de réaliser des splénectomies sur personnes vivantes  2 2.
La première lipectomie de l’histoire
L’ intervention la plus étonnante relatée dans le Talmud est celle qui a été réalisé sur Rabbi Eléazar qui souffrait d’obésité. Il a subit une véritable lipectomie 2 3 dans une « maison de santé ». « On le transporta dans une maison en briques (« lébeïta dés¬hisha »). On lui ouvrit le ventre et on retira de nombreuses corbeilles de graisse. Celles-ci furent exposées au soleil du mois d’Ab et de Tamouz (juillet et août), pourtant il n’y eut pas de putréfaction... »  .

1. Sanhédrin 91, b
2. En dehors des chirurgiens, iln’existe pas de mé - decin spécialiste tel que nous le concevons au - jourd’hui, c'est-à-dire s’occupant quasi
exclusivement d’un partie précise de la médecine
3. GérardCouly Contribution àl’étude de la chirur - gie biblique talmudique. Thèse pourle doctorat en médecine. Faculté Pité Salpétrière. Numéro 55. 1972. p 28
4. Sanhedrin 91a. Tossefta Makkot 2,5. Tossefta Kama 6 :27
5. Preuss Julius. Biblical and Talmudic Medicine (Trans Fred Rosner). New York. Sanhedrin Press. 1978. p. 21
6. Kelim 3,7 et Guitine 56a
7. Exodus Rabbah 27:9
8. Ezéchiel 30,21
9. Kelim XIII, 2
10. Kélim XVI , 5
11. Kélim 26-5
12. Avodah Zarah 28 b
13. Chabbat 134, b
14. Marmelzat WL. History of dermatologic sur - gery. From the beginnings to late antiquity. Clin Dermatol. 1987 Oct-Dec;5(4):1-10.
15. Nombres 31,22-23
16. Le professeur Eugène ArmandDespres (1834- 1896) de l’hôpital Cochin qui était également dé - puté du VI è m e arrondissement à Paris était vigoureusement opposé à l’asepsie et il proclamait « L’asticot a du bon, il bouffe le vibrion ».
17. Oholot 2,3
18. Yerushalmi Avodah Zarah 2 :2
19.Avodah Zarah 44a et Sanhedrin 21b
20. Baba Metzia 83 a
21. Isidore SImon. Connaissances odontologiques bibliques. Revue dHistoire de la Médecine Hébraï - que 1976.
22. Sanhédrin 21, b ; Avoda Zarah 44, a
23. Aminoff I. [Talmudic lipectomy] Harefuah. 1999 Feb 15;136(4):32

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